On peut faire référence aux émotions comme à un état affectif passager qui, selon son intensité, peut avoir des répercussions plus ou moins lourdes sur le corps et l’esprit.
Il est toutefois sain de ressentir des émotions, c’est ce qui nous permet de réguler l’état interne de notre organisme, d’avoir des réactions adaptées face aux événements que nous traversons.
La colère est une émotion humaine naturelle qui peut survenir en réponse à des situations perçues comme injustes ou frustrantes.
Elle peut se manifester de différentes manières, allant de l'irritation légère à la rage intense. Il est important de reconnaître cette émotion et de trouver des moyens sains de l'exprimer, comme en parlant de ses sentiments ou en pratiquant des techniques de relaxation.
En Médecine Chinoise, il existe la notion d’émotion pathogène, autrement dit, d’émotion nocive.
Ce type de sentiment provoque certains dysfonctionnements dans l’organisme et affecte grandement les organes. La médecine traditionnelle chinoise affirme que la maladie peut généralement être provoquée par l’un de ces trois événements :
• Les déséquilibres alimentaires
• Les causes externes (les énergies perverses), souvent climatiques
• Les causes internes, comme le surmenage, l’inactivité ou encore les émotions
Contrairement à la vision occidentale qui ne place pas les émotions au cœur des déséquilibres du corps, la médecine chinoise considère que chaque organe est lié à une dimension émotionnelle et physique. Ainsi, il peut bien exister une corrélation directe entre une émotion intense et un déséquilibre général de l'organisme.
Cependant, les émotions ne mènent pas systématiquement à un déséquilibre.
Ce sont celles qui sont excessives, refoulées, absentes ou prolongées qui peuvent perturber l’harmonie du corps.
La colère est une émotion associée au Foie. La colère peut être bénéfique, elle nous fait prendre conscience qu’un changement doit être opéré, qu’une situation ne nous convient plus.
C’est une émotion normale qui permet de se défendre, de se respecter soi-même et de se faire respecter. A condition d’en prendre conscience bien entendu.
Il existe deux types de colère :
La colère Yin, qui est une émotion bloquée, et la colère Yang, une émotion extrême.
La colère Yang affecte le Qi de son organe empereur, le Foie. Elle le fait monter et entraîne avec lui la circulation sanguine, ce qui peut engendrer de l’irritabilité, des troubles du sommeil, des sensations de tête lourde, des vertiges, des suffocations et même des problèmes cardiovasculaires.
Le foie représente notre capacité d’adaptation face aux événements de la vie. Un problème au foie peut être la conséquence de soucis qui provoquent en nous de la colère.
Cela peut être :
• Un problème en lien avec un manque profond : Manquer du nécessaire pour vivre/survivre (argent, nourriture, profession…), (perte du travail, maladie grave…), ne pas avoir confiance en sa capacité de survivre seul. Attention les peurs ou les craintes risquent d'impacter également les reins qui sont le centre des peurs.
• Un problème en lien avec une transformation ou un changement : Être en phase de transformation dans sa vie, devoir éliminer/transformer des éléments de sa vie pour passer à autre chose, pour digérer un événement. (ex : Devoir vendre sa maison pour pouvoir se séparer de sa femme/son mari)
• Un problème en lien avec la sensation d’être intoxiqué : Se sentir pollué par une situation, une personne, un événement, accumuler de la colère, des frustrations, de la haine, de la jalousie, des rancunes…, mais aussi retenir beaucoup d’émotions négatives sans les exprimer.
• Un problème de manquer de confiance en soi, une tendance à se critiquer, s’auto juger et se dévaloriser soi-même.
Pour cibler au mieux le décodage d’un problème au foie, il est nécessaire d’identifier la fonction lésée.
Certaines personnes ont du mal à se mettre en contact avec leurs émotions, à les reconnaître et à leur accorder un nom.
« Les émotions nous indiquent que nous avons un problème qui requiert notre attention et notre réponse »
On peut penser à la colère comme un masque, un objet qui ne permet pas de voir ce qui se cache derrière. Il n’est pas rare de lire des phrases du genre « il y a beaucoup d’amour derrière la colère », mais est-ce toujours le cas ?
Il est certainement possible qu’il y ait de la souffrance cachée derrière la colère. Nous pouvons donc ressentir de la colère envers une personne ou une situation sans comprendre la raison, ou sans trouver les stratégies pour la gérer.
Les personnes en colère peuvent s'enfermer dans les mécanismes de pensée et de comportement habituels, et en réalité, derrière la colère peuvent se cacher :
• La dépression réactionnelle, qui provient souvent de la perception d’avoir irrémédiablement échoué un objectif, qui ne permet pas d’organiser de nouvelles solutions ;
• Le sentiment de culpabilité, qui se manifeste lorsqu’on a la perception d’avoir causé du tort à quelqu’un ou d’avoir violé des normes morales ;
• La honte, c’est-à-dire la perception de menace ou de tort à l’égard de son image publique (« perdre la face », faire mauvaise impression).
Le sentiment de culpabilité, la honte et la dépression peuvent être liés à la difficulté de se mettre en relation avec les autres. Les accès de colère répétés cachent donc une profonde souffrance intérieure. Dans beaucoup de cas, les personnes qui sont fréquemment en colère sont particulièrement sensibles aux expériences de perte, rejet et abandon.
L’événement déclencheur n’est pas vraiment ce qui suscite la colère, c’est plutôt l'interprétation que nous en faisons. Les personnes qui ne sont pas capables de contrôler leur colère ont tendance à interpréter le comportement des autres de manière négative et parfois exagérée, ce qui leur amène à tirer des conclusions non fondées qui confirment leurs pires craintes.
De cette façon, en plus d’exprimer à l’autre personne comment vous vous sentez et quel est le comportement qui vous fait souffrir, vous aurez l’opportunité de pouvoir satisfaire votre besoin.
Nous ne sous substituons pas à un avis médical ni ne posons de diagnostic.
